mercredi 30 mars 2011

La Sorcellerie en Ardenne, par Albert Moxhet


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La Sorcellerie en Ardenne : enregistrement de la conférence (environ une heure)

Ecoutez et partagez la conférence donnée par Albert Moxhet, folkloriste de renom, lors de sa venue à Verviers le samedi 26 mars 2011, au Musée des Beaux-Arts (page internet).

A cause d'un soucis technique, j'ai été contraint de retirer les questions et réponses ayant suivis la conférence. Veuillez m'en excuser.

Un tout grand merci à Albert Moxhet pour sa conférence et son aimable autorisation.

A lire : «La sorcellerie en Ardenne», aux Editions du Perron, Les guides du club Ardennais, 1991

Vous retrouverez ici sa bibliographie complète.

dimanche 20 mars 2011

Relaps

(nom masculin)
Qui est retombé dans l’hérésie après l’avoir abjurée une première fois.
Jeanne d’Arc fut condamnée comme relapse.

Source
Wiktionnaire

Lamie

(nom féminin)
Dans la mythologie grecque, Lamia (en grec ancien Λάμια / Lámia) ou Sybaris (Σύϐαρις / Súbaris) est la fille du roi Bélos (ou bien de Poséidon et de Libye selon les traditions).

Par extension, en Europe occidentale, il fut souvent employé pour désigner les sorcières.

Ci-dessus, à gauche : Lamia, de Herbert Draper (1864-1920)
Ci-dessus, à droite : photo d'une "lamie", trouvée sur le web
Liens
Sur Wikipedia
Homonymies

Sources
Wikipedia


Ostracisme

(nom masculin)
Vient du grec ἐξοστρακίζω, « bannir par ostracisme ») (de ὄστρεον, originellement la coquille d'huître, puis le tesson et du latin ismus « -isme », correspondant à la notion de système dans la composition d'un mot).
  • A l'époque athénienne, l'ostracisme est le bannissement d'un individu de la cité par décision des citoyens pour une durée maximale de dix ans.
  • En sociologie, l'ostracisme est une forme d'exclusion sociale qui survient à l'occasion dans certains groupes particuliers.
Ci-dessus : bulletin de vote façon athénienne, dénommé ostrakon (d'après un mot qui désigne une huître, car les premiers bulletins de cette sorte n'étaient rien d'autre que des coquilles d'huître).Il s'agit ici d'un morceau de terre cuite sur lequel on inscrit le nom des citoyens et magistrats qu'on se propose d'exclure de la cité. Cette mesure d'exclusion a donné le mot ostracisme. Le bulletin ci-contre porte le nom de Thémistocle, grand général exilé en 482 sous la pression de la cité rivale de Sparte.

Fabliaux

Fabliau (du picard fabliau, lui-même issu du latin fabula) signifie littéralement « petit récit » ; c'est le nom qu'on donne dans la littérature française du Moyen Âge à de petites histoires en vers simples et amusants, et qui ne se proposent guère que distraire ou faire rire les auditeurs et les lecteurs ainsi que de donner des leçons de morale.

Ci-dessus : exemple d'un fabliau
Manuscrit tiré de Fabliaux divers, de Watriquet de Couvin (Paris, ca. 1330))

Liens
Beaucoup de fabliaux sur Fontenele
Différents fabliaux consultables sur Wikisource
Sur Wikipedia
Sur le site du Collège Doisneau


Exemple de fabliau

Brunain la vache au prêtre
de Jean Bodel (XIIème siècle)
Traduction en français moderne
Version originale

C’est d’un vilain et de sa femme
que je veux vous raconter l’histoire.
Pour la fête de Notre-Dame, ils
allaient prier à l’église. Avant
de commencer l’office, le curé
vint faire son sermon ; il dit
qu’il était bon de donner
de tout son cœur au Bon Dieu et que celui-ci vous rendait le double.
« Entends-tu, belle sœur, ce qu’a dit le
fou ? » fait le vilain à sa femme.
« Qui pour Dieu donne de bon cœur
recevra de Dieu deux fois plus.
Nous ne pourrions pas mieux employer
notre vache, si bon te semble,
que de la donner au curé.
Elle a d’ailleurs si peu de lait.
— Oui, sire, je veux bien qu’il l’ait,
dit-elle, de cette façon. »
Ils regagnent donc leur maison,
et sans en dire davantage.
Le vilain va dans son étable ;
prenant la vache par la corde,
il la présente à son curé.
Le prêtre était fin et madré :
« Beau sire, dit l’autre, mains jointes,
pour Dieu je vous donne Blérain. »
Il lui a mis la corde au poing,
et jure qu’elle n’est plus sienne.
« Ami, tu viens d’agir en sage,
répond le curé dom Constant
qui toujours est d’humeur à prendre;
Retourne en paix, tu as bien fait ton
devoir: si tous mes paroissiens étaient
aussi avisés que toi, j’aurais du bétail
en abondance. » Le vilain prend congé
du prêtre qui commande aussitôt
qu’on fasse, pour l’accoutumer, lier
Blérain avec Brunain, sa propre vache.

Le curé les mène en son clos,
trouve sa vache, ce me semble,
les laisse attachées l’une à l’autre.
La vache du prêtre se baisse,
car elle voulait pâturer.
Mais Blérain ne veut l’endurer
et tire la corde si fort
qu’elle entraîne l’autre dehors
et la mène tant par maison,
par chènevières et par prés
qu’elle revient enfin chez elle,
avec la vache du curé
qu’elle avait bien de la peine à mener.
Le vilain regarde, la voit ;
il en a grande joie au cœur.
« Ah ! dit-il alors, chère sœur,
il est vrai que Dieu donne au double.
Blérain revient avec une autre:
c’est une belle vache brune.
Nous en avons donc deux pour une.
Notre étable sera petite ! »

Par cet exemple, ce fabliau nous montre
que fol est qui ne se résigne.
Le bien est à qui Dieu le donne
et non à celui qui le cache et enfouit.
Nul ne doublera son avoir
sans grande chance, pour le moins.
C’est par chance que le vilain
eut deux vaches, et le prêtre aucune.
Tel croit avancer qui recule.

Sources
Wikipedia
Wikisource

Concile de Leptines

Concile réuni le 1er mars 743 par Carloman (le frère aîné de Charlemagne), à Leptines (devenu Essines, près de Mons) pour tenter de mettre fin aux pratiques païennes en Belgique, afin de faciliter la christianisation du peuple belge.

Entr'autres mesures, voici les deux principales :
  • Interdiction des pratiques magiques et astrologiques : condamnation des cérémonies de « vince luna », qui consistent à une série de « conduite de bruit » lors des éclipses de lune (culte cosmique de la femme), condamnation de la pratique de faire du feu à l’aide d’une baguette (feu sacré)
  • Institution de la precaria verbo regis, qui règle le problème des confiscations de biens de l’Église. Il est convenu que, pour aider l’armée, les biens accordés à un fidèle par le prince resteraient au bénéficiaire à condition qu’il reconnaisse les titres de propriété de l’Église par le paiement d’un cens.
Ci-dessus : Carloman

Source
Wikipedia & La Main Rouge

Liens
sur La Main Rouge
Site web d'Essines (partie Centre de Documentation)

Ci-contre : Timbre de commémoration du Concile de Leptines