La débilité mentale est une infirmité d'évolution. Elle constitue le premier groupe des états dégénératifs, le second étant constitué par les monstruosités. La débilité mentale se manifeste aussi bien dans l'ordre physique que dans l'ordre psychique par des déviations embryogénétiques, par des stigmates indélébiles qui peuvent s'accompagner à certains moments de phénomènes épisodiques : névroses et psychoses de dégénérés.
Les débiles peuvent être groupés en plusieurs classes suivant le degré de leur dégénérescence. tout d'abord les dégénérés supérieurs qui sont à la frontière du normal et du pathologique. Ces anormaux sont avant tout des désharmoniques, présentant un développement inégal de leurs diverses facultés, de leurs divers penchants ; ils ont des hypertrophies et des lacunes intellectuelles et morales. Ce sont des originaux, des excentriques, manifestant à chaque instant de l'instabilité, de l'excitabilité ; ayant parfois des obsessions, des impulsions.
Une autre classe est constituée par des êtres plus profondément atteints : les dégénérés moyens, les faibles d'esprit. Ici encore nous retrouvons le même caractère fondamental de l'infirmité d'évolution : le déséquilibré ; mais ce déséquilibre est beaucoup plus marqué. Ces débiles ont parfois des qualités brillantes, ce sont parfois des artistes, mais que de vices dans leur jugement, quelle amoralité dans leurs actes ! La vérité et le mensonge, l'affection et la haine, l'égoïsme et la générosité se manifestent tour à tour chez ces êtres dont l'intelligence, comme l'a dit Macé, est "un instrument auquel il manque un certain nombre de cordes".
Ces dégénérés moyens, plus encore que les dégénérés supérieurs, sont susceptibles d'avoir des obsessions et des impulsions ; et de faire parfois de véritables psychoses. Celles-ci peuvent revêtir trois modalités différentes : ou bien c'est un véritable débris intellectuel, ou bien ce sont des aberrations de l'ordre moral ou affectif sans idées délirantes proprement dites, ou bien enfin la psychose traduit des tendances purement instinctives.
Parmi ces psychopathes débiles, les persécutés-persécuteurs sont les plus intéressant à connaître. Qu'ils soient ambitieux et inventeurs, qu'ils soient processifs ou bien érotiques et jaloux, qu'ils soient enfin mystiques et politiques, ce sont toujours des aveugles moraux capables des plus grands crimes. Ces crimes, ils les accomplissent avec sang-froid, lucidité, logique et la réaction de défense de la société soulève chaque jour de nouveaux problèmes de médecine légale.
Extrait du Larousse Médical Illustré, 1925
Les débiles peuvent être groupés en plusieurs classes suivant le degré de leur dégénérescence. tout d'abord les dégénérés supérieurs qui sont à la frontière du normal et du pathologique. Ces anormaux sont avant tout des désharmoniques, présentant un développement inégal de leurs diverses facultés, de leurs divers penchants ; ils ont des hypertrophies et des lacunes intellectuelles et morales. Ce sont des originaux, des excentriques, manifestant à chaque instant de l'instabilité, de l'excitabilité ; ayant parfois des obsessions, des impulsions.
Une autre classe est constituée par des êtres plus profondément atteints : les dégénérés moyens, les faibles d'esprit. Ici encore nous retrouvons le même caractère fondamental de l'infirmité d'évolution : le déséquilibré ; mais ce déséquilibre est beaucoup plus marqué. Ces débiles ont parfois des qualités brillantes, ce sont parfois des artistes, mais que de vices dans leur jugement, quelle amoralité dans leurs actes ! La vérité et le mensonge, l'affection et la haine, l'égoïsme et la générosité se manifestent tour à tour chez ces êtres dont l'intelligence, comme l'a dit Macé, est "un instrument auquel il manque un certain nombre de cordes".
Ces dégénérés moyens, plus encore que les dégénérés supérieurs, sont susceptibles d'avoir des obsessions et des impulsions ; et de faire parfois de véritables psychoses. Celles-ci peuvent revêtir trois modalités différentes : ou bien c'est un véritable débris intellectuel, ou bien ce sont des aberrations de l'ordre moral ou affectif sans idées délirantes proprement dites, ou bien enfin la psychose traduit des tendances purement instinctives.
Parmi ces psychopathes débiles, les persécutés-persécuteurs sont les plus intéressant à connaître. Qu'ils soient ambitieux et inventeurs, qu'ils soient processifs ou bien érotiques et jaloux, qu'ils soient enfin mystiques et politiques, ce sont toujours des aveugles moraux capables des plus grands crimes. Ces crimes, ils les accomplissent avec sang-froid, lucidité, logique et la réaction de défense de la société soulève chaque jour de nouveaux problèmes de médecine légale.
Extrait du Larousse Médical Illustré, 1925
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