extrait de La sorcellerie, Jacques LOVICHI, Larousse, 1980
[...] Leur pouvoir diminue singulièrement. L'ère atomique et ses progrès immenses en toutes directions leur causent beaucoup de torts. Si la superstition se rencontre partout, et pas seulement dans les campagnes, souvent d'ailleurs à l'état résiduel, la sorcellerie perd son empire.
Il est vrai que les différences sont grands entre les villages d'autrefois plongés dans la nuit noire, après le coucher du soleil, reliés par de mauvais chemins entre eux et les grands routes de maintenant sillonnées de véhicules, traversant des groupes de maisons largement éclairées où vocifèrent les radios de tous les mondes. Où le sorcier, fils de la Nuit, trouverait-il ses pouvoirs, lui l'homme des secrets, dans ce monde clair et bavard ? "Le diable ne fait plus recette", constate dans un des ses romans, Pierre MacOrlan. peut-être aussi, parce que la cruauté ambiante d'un siècle - le 20è - l'a-t-elle dépassé en horreur et en perversité ?... Le sorcier ne gagne plus sa vie. Par rapport au contexte social, il est un anachronisme. Bientôt il ne sera plus qu'une curiosité touristique. mieux vaut pour lui cette apparente décadence que la splendeur de ses ancêtres, aux âges révolus, qui payèrent leur puissance d'innombrables supplices ! [...]
[...] Leur pouvoir diminue singulièrement. L'ère atomique et ses progrès immenses en toutes directions leur causent beaucoup de torts. Si la superstition se rencontre partout, et pas seulement dans les campagnes, souvent d'ailleurs à l'état résiduel, la sorcellerie perd son empire.
Il est vrai que les différences sont grands entre les villages d'autrefois plongés dans la nuit noire, après le coucher du soleil, reliés par de mauvais chemins entre eux et les grands routes de maintenant sillonnées de véhicules, traversant des groupes de maisons largement éclairées où vocifèrent les radios de tous les mondes. Où le sorcier, fils de la Nuit, trouverait-il ses pouvoirs, lui l'homme des secrets, dans ce monde clair et bavard ? "Le diable ne fait plus recette", constate dans un des ses romans, Pierre MacOrlan. peut-être aussi, parce que la cruauté ambiante d'un siècle - le 20è - l'a-t-elle dépassé en horreur et en perversité ?... Le sorcier ne gagne plus sa vie. Par rapport au contexte social, il est un anachronisme. Bientôt il ne sera plus qu'une curiosité touristique. mieux vaut pour lui cette apparente décadence que la splendeur de ses ancêtres, aux âges révolus, qui payèrent leur puissance d'innombrables supplices ! [...]
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